À l’occasion de la parution de Les « dit-on » et autres récits plus sérieux. Mali, 1980-2020, le 16 février 2023 dans la collection “54” des Éditions de la MSH, la Fondation Maison des sciences de l’homme organise une soirée de présentation de l’ouvrage.
Cette séance des Livres en dialogue réunira Jean-Paul Colleyn, co-auteur de l’ouvrage, et Pascal Paradou, journaliste à RFI.
À l’issue de la discussion, vous aurez la possibilité de poser toutes vos questions à nos invités. La rencontre sera suivie d’un moment de convivialité.
Nos invités
Jean-Paul Colleyn est anthropologue, chercheur à l’IMAF (Institut des mondes africains). Ses travaux portent principalement sur les pratiques religieuses au Mali, les cultes de possession en Afrique, l’anthropologie de l’art et l’anthropologie visuelle.
Pascal Paradou est journaliste à RFI. Il anime notamment l’émission “De vives voix” du lundi au jeudi et est en charge des Magazines de RFI.
L’ouvrage
Des recueils de fables aux enquêtes de terrain en sciences humaines et sociales, les contes et les légendes d’Afrique captivent depuis longtemps de nombreux lecteurs, qu’ils soient ou non occidentaux. En revanche, les rumeurs, les ouï-dire, les anecdotes et autres commérages qui y ont cours et qui peuvent tout autant nous éclairer sur l’organisation d’une société, ses imaginaires et ses représentations, ont été très souvent relégués au second plan. Dans cette anthologie, l’anthropologue Jean-Paul Colleyn et son collaborateur malien Mingoro Sanogo ont rassemblé une cinquantaine de récits, entendus et collectés au Mali entre les années 1980 et les premières décennies du XXIe siècle. Néologisme formé par la combinaison des on-dit et des dictons, les « dit-on » sont à la fois de petits contes sur les origines et de véritables paraboles des temps modernes, mêlant fiction et récit autobiographique. En creux, ces histoires brossent ainsi un portrait aux multiples facettes de la société malienne : l’amour, la vie conjugale, la sexualité, tout comme les cultes, leurs dieux, leurs génies et leurs malédictions, émaillent le quotidien que racontent ces témoignages. Plutôt que de se concentrer sur les illustres cultures de cour africaines, connues pour leurs griots et leurs marabouts, ce livre entend réhabiliter les modes moins prestigieux de l’oralité, tout en montrant que le bouche-à -oreille demeure encore aujourd’hui une source d’information tout aussi instructive que savoureuse.