Soirée "Les philosophes lisent Kafka" disponible en replay
Soirée de présentation de l’ouvrage de Léa Veinstein ...
Entre les années 1930 et les années 1950, quatre philosophes dont les liens intellectuels, biographiques et affectifs s’avèreront nombreux (Walter Benjamin, Hannah Arendt, Günther Anders et Theodor W. Adorno) se mettent à lire Franz Kafka. Dans un élan presque compulsif fait d’admiration, d’identification et de fascination, ils commencent chacun, simultanément, à écrire sur lui. Kafka dresse devant eux un défi : celui de penser à travers son œuvre les multiples métamorphoses qu’ils sont eux-mêmes en train de vivre : métamorphose de l’homme, du sujet, du sens, et surtout de la philosophie, qui se défigurent alors sous l’impulsion de l’Histoire.
Eparpillés, les textes de ces quatre auteurs sont pour la première fois ici rassemblés et interprétés ensemble, dessinant un carrefour de l’histoire de la pensée. Car à travers ces quatre rencontres se constituent les prémices de ce qu’on appellera l’Ecole de Francfort, et se dessinent les jalons d’une forme inédite jusqu’alors de modernité philosophique.
Dans cet essai qui mêle histoire des idées, philosophie et littérature, Léa Veinstein montre que les philosophes ont lu et lisent Kafka avec une intensité lumineuse – preuve s’il en faut que cette œuvre demeure une matière vive et féconde, qui aujourd’hui encore nous saisit et nous donne à penser.
Quatre rencontres, un corpus
Métamorphoses
L'écrivain de la modernité
La tension messianique
Métamorphose de la philosophie
Le corpus « allemand »
Interprétations ou lectures ?
Figures animales
Deux niveaux de lecture
« Comme un carrefour des chemins de ma pensée »
L'Erlebnis kafkaïen
Vies mutilées
« Tant notre situation était alors kafkaïenne ! »
La prophétie kafkaïenne
« Nous autres, Juifs » : la génération de La Lettre au pè
Une modernité radicale : sobriété de la langue
et évacuation du symbole
Torsion et distorsion : l'allemand impossible de Franz Kafka
Le moi : un étranger. Le renversement kafkaïen du cogito
Le « non-être-au-monde » chez Kafka
Le temps figé et l'inquiétante étrangeté
« Oui, je n'ai qu'une langue, or ce n'est pas la mienne » :
des Juifs d'Algérie à la déconstruction
De Kafka à Derrida, une « taxinomie enchevêtrée » ?
La forme de l'interprétation.
Originalité de la lecture benjaminienne
La déformation au cœur de l'interprétation
Présence de Benjamin
La forme de l’interprétation : entre l’écriture benjaminienne
et la théorie critique
Métamorphose de l’homme : régression et aliénation
La forme de l’interprétation
La métamorphose dans la lecture arendtienne
Le dialogue avec Arendt
La forme de l’interprétation : Kafka « pour et contre »
La métamorphose kafkaïenne : de la « déformation »
à l’« hybridité »
Benjamin – Kafka, Kafka – Benjamin. Jeu de doubles
Kafka dans l’histoire de la philosophie (Günther Anders)
Une interprétation philosophique de Kafka
est-elle possible ?
La métamorphose
au sens figuré dans le corpus
La métamorphose, impensé de la philosophie ? Retour à Derrida
La philosophie française contemporaine
face au renversement kafkaïen (Le Kafka de Deleuze
et Guattari)
Une méthode philosophique pour lire ces nouvelles animales
Un bestiaire philosophe. Les recherches d’un chien
Construction et déconstruction. Le terrier
Tendre vers le rien : Le chant disparaissant de Joséphine
Creuser
L’ombilic du sens
Un corpus philosophique
Métamorphoses
Animalité et littéralité
La « position moderne du philosophique »
Une philosophie kafkaïenne ?