Marcel L'Herbier. L'art du cinéma
- Dirigé par Laurent Véray
L’œuvre de Marcel L’Herbier est à bien des égards assez mal connue. Le plus souvent, on le présente uniquement comme un des pionniers de l’avant-garde française des années 1920, aux côtés de Gance, Delluc, Dulac et Epstein, en ignorant ou négligeant ce qu’il fit ensuite. Or, si la place que L’Herbier occupe dans la « Première Vague » du cinéma français (1918-1929) est en effet considérable, aussi bien aux plans de la théorie esthétique, des réalisations expérimentales, que des innovations dans les collaborations avec les autres arts (littérature, peinture, musique, architecture…), son abondante production ultérieure est également intéressante. Elle témoigne à divers titres des courants dominants en matière de genres, de thèmes et de partis pris esthétiques dans les années 1930-1940. De plus, le rôle de Marcel L’Herbier comme producteur, défenseur de la profession cinématographique, son action au sein de la Société des auteurs de films, de la Cinémathèque française, de l’Idhec qu’il fonda, ainsi que son engagement dans l’émergence de la télévision après la Deuxième Guerre mondiale, en font incontestablement un personnage central de la cinématographie en France.
Il était donc nécessaire de revenir aujourd’hui sur la longue et exceptionnelle carrière de Marcel L’Herbier. D’autant plus que la plupart de ses films sont désormais restaurés et visibles, et que subsiste une quantité très importante d’archives publiques et privées le concernant. Un tel réexamen suppose bien entendu d’éviter les défauts d’une étude purement biographique au profit d’analyses problématisées des différents aspects de son œuvre. C’est ce à quoi se sont attachés les contributeurs de ce livre. Dans la plupart des textes ici rassemblés, une perspective historique a été privilégiée, mais d’autres approches ont été également retenues pour permettre d’aborder une réflexion plus large.
- Introduction
Première partie : Des débuts de la carrière de Marcel L'Herbier jusqu’à l’Argent
Laurent Véray : Rose-France (1918) : de l’influence symboliste aux prémices du modernisme cinématographique – François Albera : De l’Herbier à Autan-Lara en passant par Cocteau : d’Aujourd’hui à Cinégraphic – Dimitri Vezyroglou : De Gaumont à Cinégraphic (1919-1929) : la trajectoire asymptotique de Marcel L’Herbier, auteur-producteur – Phil Powrie (avec Éric Rebillard) : Marcel L’Herbier au carrefour des avant-gardes : Feu Mathias Pascal et le dédoublement – Antonio Costa : Les (més)aventures de Marcel L’Herbier au pays des Futuristes – Prosper Hillairet : L’Inhumaine, L’Herbier, Canudo et la synthèse des arts – Eric Thouvenel : Le film-fétiche, remarques sur une climatologie du cinéma d’après Le Diable au cœur (1926) – Laurent Guido : Vers l’expression du mouvement intérieur. Jaque Catelin théoricien du jeu et acteur chez Marcel L’Herbier.
Deuxième partie : De l’époque du muet au cinéma sonore
Alain Carou : A la conquête de la souveraineté. L’idée d’auteur selon Marcel L’Herbier – Michael Temple : « An accurate discritpion of what has never occured » : les projets d’adaptation du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde – Marie Martin : « Féerie réaliste », onirisme et pratiques maniéristes dans l’œuvre de Marcel L’Herbier, de Rose-France (1918) à La Nuit fantastique (1942) – Muriel Andrin : De El Dorado au Bonheur, contributions de Marcel L’Herbier au mode mélodramatique – Noël Burch : Ambivalences d’un réalisateur « bisexuel ». Quatre films de Marcel L’Herbier – Marguerite Chabrol : Marcel L’Herbier cinéaste ? – Michel Marie : L’enfant de l’amour, premier film parlant de Marcel L’Herbier – Catherine Berthé Gaffiero : Le Mystère de la chambre jaune et Le Parfum de la dame en noir, deux films modernes – Christophe Gauthier : Le Tombeau de Mélès ? La Nuit fantastique et le « cinéma primitif » – N.T. Binh : Le Bonheur, la plus belle mise en abyme – Bernard Bastide : « Rien n’y peut, qui n’en grogne ». La réception critique des films de Marcel L’Herbier dans les années trente – Mireille Beaulieu : Le rôle central de Marcel L’Herbier dans la structuration des syndicats de l’industrie cinématographique.
Troisième partie : De l’IDHEC à la télévision
Jean A. Gili : De l’Occupation à la Libération, Marcel L’Herbier et la naissance de l’IDHEC – Laurent Le Forestier : Marcel L’Herbier, l’IDHEC et André Bazin. Questions posées à l’essence du cinéma – Michel Dauzats : Marcel L’Herbier, un pionnier de la télévision – Dominique Moustacchi : Un cinéaste au service du petit écran – Eric Le Roy : Le cinéaste et l’archive. Une histoire de la collection Marcel L’Herbier aux Archives françaises du film-CNC.
-
L'oeuvre de Marcel L'Herbier est à bien des égards assez mal connue. Le plus souvent, on le présente uniquement comme un des pionniers de l'avant-garde française des années 1920...
-
TitreMarcel L'Herbier. L'art du cinéma
-
ÉditionPremière édition
-
Dirigé parLaurent Véray
-
Edité parLaurent Véray
-
ÉditeurAssociation française de recherches sur l'histoire du cinéma (AFRHC)
-
Éditeur originalÉditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
-
Public viséSans restriction
-
CLIL (Version 2013)3080 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES, 3377 HISTOIRE
-
Classification thématique ThemaJ Société et sciences sociales, NH Histoire
-
Date de première publication du titre21/02/2008
-
SupportLivre autre
-
ISBN-102-9137-5873-8
-
ISBN-13978-2-9137-5873-5
-
GTIN13 (EAN13)9782913758735
-
Date de publication21/02/2008
-
PublicationFrance
-
Nombre de pages de contenu principal400
-
Format16 x 24 x 3 cm
-
Prix29.00 €